Les chapitres 11 + l’epilogue

Le chapitre 11

Nous apprenons que Cazes est inculpé du meurtre, mais il ne vivra pas jusqu’au procès probablement. Cadin est avec Claudine. Ils commencent d’être intimes. Puis, Claudine est contrariée parce qu’elle se sent mal pour être heureuse. Elle ne veut pas être toujours seule et triste, comme Mme Thiraud.

Je pense que ce n’est pas assez de temps depuis la mort de son fiancé. La chronologie n’est pas précise, mais ce ne peut pas être plus de deux semaines depuis la mort de Bernard, c’est probablement moins ! Leur idylle entière me semble inutile, étrange et forcée.

Cadin commence à expliquer les raisons pour les crimes de Veillut à Claudine. Ici, Daenicnkx critique lourdement. Veillut est essentiellement Maurice Papon, un homme réel, avec quelques éléments différents. Dans cette explication de Cadin, Daeninckx donne essentiellement la biographie de Veillut, qui est presque le même de Papon. Presque tous ce que Veillut a fait dans ce livre, Papon a fait dans la réalité. Il dénonce fortement l’état dans cette explication pour permettre à ce type de personne d’avoir travaillé dans une position de pouvoir et pour ensuite ne pas le punir pour si longtemps. Papon a finalement été arrêté et envoyé en prison, mais il a été rapidement relâché parce qu’il était trop vieux pour la prison. Il est mort paisiblement dans son propre lit, avec des proches autour de lui. C’est une injustice réelle et horrifiante – il montre que nous sommes chanceux d’avoir obtenu une sorte de résolution satisfaisante dans le livre, quelque chose que la réalité manque, malheureusement.

L’epilogue

L’épilogue de ce livre montre Cadin et Claudine marchant à Paris. Ils sont près de la gare de Bonne-Nouvelle – où l’histoire a commencé le 17 Octobre 1961. Ils remarquent une ancienne affiche sur un mur – elle est en partie disparue, mais nous pouvons comprendre sa signification – qu’il est illégal d’aider les Juifs sous le régime nazi de Hitler. Cet épilogue rassemble les deux principales dénonciations de Daeninckx tout au long du livre – les manifestations algériennes et la déportation des juifs / l’aide française générale dans le régime nazi de la Seconde Guerre mondiale.

C’est une grande fin à l’histoire. Daeninckx réitère que la France à une histoire assez laide. Il veut s’assurer que les lecteurs ne manquent pas les points qu’il a fait pendant son livre, dans cet épilogue.

En conclusion, j’aime beaucoup ce roman. C’est très intéressant et il y a beaucoup de thèmes à analyser et à discuter. Il n’y a beaucoup de critiquer en ce qui concerne ce livre pour moi. La lecture de ce roman était très plaisante.

Merci beaucoup à tous qui a lit ce blog. J’espère que vous avez profité bien de ce blog et mes opinions.

La bibliographie
Maurice Papon (jeune)
Maurice Papon (plus age)

Les chapitres 9 + 10: le denouement

Le chapitre 9

Ce chapitre est très court. Au début, c’est étrange parce que le narrateur passe de Cadin à celui de Pierre Cazes. Ce n’est pas clair pour quelques lignes et donc le lecteur se demande ce que Cadin fait au lit avec quelqu’un !

Pierre ne peut pas dormir. En partie, à cause de sa maladie mais surtout parce qu’il n’a pas pu arrêter de penser à Roger Thiraud depuis la visite de Cadin. Il se sent très honteux de son passé, mais surtout de ce meurtre, parce que Roger était seulement un homme normal, qui n’a rien à voir ni avec l’OAS ni avec le FLN.

Pierre décide alors de conduire à Paris. Il est intéressant que nous obtenions un aperçu sur le caractère de Cazes et nous apprenons qu’il n’est pas un homme vraiment mauvais.

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Une voiture comme celle de Pierre Cazes

Le chapitre 10

Ce chapitre est peut-être le plus important de tout le roman en ce qui concerne l’intrigue. C’est le dénouement de toute l’histoire. Cadin a finalement résolu le meurtre de Bernard Thiraud (et celui de Roger, aussi !)

Tout d’abord, il dit à Lardenne de passer prendre Claudine et ensuite d’attendre à un café pour Cadin. Puis Cadin passe sa journée, en suivant ses pistes et en réglant les derniers détails. Il rend une visite au chauffeur de Renault 30TX (la voiture du meurtrier) – Lardenne a appris le numéro de la voiture. Ensuite, il visite Dalbois pour demander le dossier d’un homme qui travaille avec la Préfecture de Paris. Nous, les lecteurs, ne savons pas en ce moment, qui est l’homme que Cadin suspecte. Encore une fois, le suspense qui est typique de romans noirs est présent ici.

Cadin revient à Lardenne et Claudine et il explique qu’ils sont près d’une solution. Ils tous vont a la Préfecture de Paris pour confronter le meurtrie – André Veillut ! Cependant, Pierre Cazes les a coupé l’herbe sous le pied. Il a tué Veillut dans son bureau. Il est arrêté rapidement mais Veillut est mort.

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La Prefecture de la police a Paris

Cadin, Lardenne et Claudine ont le déjeuner après cela et Cadin explique comment il sait qu’André Veillut était le meurtrier. Il explique que Lecussan a appelé Veillut quand Bernard a visité la Préfecture à Toulouse et il a la preuve pour cela. Il explique aussi qu’il a parlé avec le chauffeur de Veillut qui a rendu compte que le kilométrage a fait un grand bond de presque 2, 000 kilomètres dans la nuit sans explication. Cela fait la preuve aussi – Veillut a conduit à Toulouse via l’autoroute A10 qui très longue.

Cadin et Claudine organisent un rendez-vous pour le diner cette nuit-là, sans Lardenne.

La bibliographie
La Prefecture
La voiture

Le chapitre 8: la monographie

Dans ce chapitre, Cadin lit la monographie de Drancy sur laquelle Roger travaillait. Grâce à la lecture de cette monographie, Daeninckx nous informe des événements qui se sont passés à Drancy pendant la seconde guerre mondiale. Ces évènements sont bien connus par la plupart des Français et aussi par beaucoup de personnes qui sont intéressés par l’histoire de la France, mais je crois que cette histoire est nouvelle pour tous mes camarades de classe et moi. C’est quelque chose que j’aime dans ce livre, il m’a beaucoup appris sur les événements dont il s’occupe. Le roman aussi a encouragé un intérêt pour l’histoire de la France, qui est très mouvementée et souvent tragique.

Nous apprenons que Drancy était la première ville à construire des gratte-ciels en France, bien qu’ils ne fussent pas des logements populaires. Par conséquent, le bâtiment qui s’appelle « La Muette » est devenu une prison en temps de guerre pour les alliés français et, à plus tard, pour les Juifs avant d’être transférés à Auschwitz. Nous apprenons également que Drancy a logé et a transféré la plus innocente des victimes : les petits enfants. Il y a un reportage sur le nombre d’enfants à « La Muette » qui est écrit comme si les enfants sont de stock plutôt que des êtres humains – même en se référant à eux comme des unités. (p179) Nous apprenons aussi, avec Cadin, que Toulouse n’était que deuxième à Paris pour le nombre de Juifs envoyés à Drancy. Mais dans le cas des enfants de moins de 2 ans, Toulouse est arrivé en premier. Cela se rapporte à des faits de la vie réelle, comme le fait une grande partie du livre.

Cadin est naturellement assez bouleversé à la fin de la monographie. Il s’endort et il a un cauchemar dans lequel tous les personnages que nous avons déjà rencontrés apparaissent. Le rêve est très tragique et sombre. Il nous donne une grande perspicacité de ce qui se passe dans l’esprit Cadin en ce moment. Il est évidemment inquiet de l’enquête et perturbé par tout ce qu’il a appris. Matabiau porte un masque et une cape. Il est un « super-héros » comme chef de police, mais il se cache aussi parce qu’il n’est pas du tout un super-héros – il est un homme assez ignoble, en fait. Claudine apparaît à côté de Lecussan et elle est en danger – peut-être préfigurant la tentative d’assassinat de Lecussan sur Cadin.

Il y a aussi de nombreuses images de la mort dans ce cauchemar comme le cimetière et les crânes, montrant que Cadin a peur de ce dans lequel il est impliqué (il apparaît également nu dans le rêve, montrant qu’il est vulnérable et aussi à risque.) Plus important encore, ce rêve conduit Cadin dans la bonne direction par rapport à l’enquête. Il décide rapidement d’aller à nouveau à la préfecture et de regarder les dossiers de déportation (et il apprend que Roger regardait ces dossiers, comme son fils, seulement quatre jours avant sa mort). Il découvre aussi les initiales AV sur une lettre demandant s’ils devaient suivre les ordonnes de l’Allemagne de transférer des enfants de moins de 2 ans à Drancy, montrant qu’il était fortement impliqué dans ces déportations. Il y a une critique extrême ici sur la fonctionnalité de l’Etat français et la bureaucratie qui a permis de telles actions cruelles (p188)

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Un telegramme sur le sujet de la deportation des enfants juifs a Drancy

En quittant la Préfecture, quelqu’un suit Cadin. C’est Lecussan et il essaie de tuer Cadin. Cadin survit et il tue Lecussan. C’est très clair que Cadin est sur la bonne voie en ce qui concerne l’enquête.

Aussi dans ce chapitre, Lardenne apprend que l’assassin de Bernard a pris l’autoroute A6 au lieu de l’A10 de Toulouse à Paris. C’est un itinéraire beaucoup plus long et c’est pourquoi ils ne l’ont pas considéré au préalable. Il découvre que le meurtrier a été arrêté pour l’excès de vitesse et il a montré sa carte tricolore – cela nous dit qu’il est un homme important, un homme de l’état, qui est un indice crucial.

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L’autoroute A10

Enfin, je voulais discuter d’un trait de Cadin qui ne cesse d’être soulevé. C’est la crainte. Il était effrayé quand le cambrioleur lui tenait un pistolet, sa peur est évidente dans la séquence de rêve et il a peur quand Lecussan tente de le tuer. Je pense que c’est intéressant parce que Daeninckx n’a pas peur de montrer que son fort, policier protagoniste a peur parce que cela le rend plus humain. Je pense qu’il rend certainement Cadin plus simple à comprendre et même aimer. Il est aussi intéressant qu’il craigne tant la mort, mais il se suicide dans le dernier livre de cette série. Personnellement, je suis très intéressé à apprendre pourquoi et comment son attitude a tellement changé. Ce n’est pas très important pour la lecture de ce livre, mais c’est juste une opinion générale que j’ai eu envie de partager.

 

La bibliographie
La Muette
La Muette maintenant
Le telegramme
L’autoroute A10

Le chapitre 7 : Andre Veillut

Premièrement dans ce chapitre, nous revenons à l’histoire de fausses invocations qui était envoyées aux membres « notables » du public. Bourrassol apprend que son fils a été impliqué avec les situationnistes – un groupe anarchiste qui est contre le gouvernement – il y a quelques années, mais il n’est plus impliqué dans le présent du livre. Ici, nous voyons la bonté qui Cadin possède quand il réconforte Bourrassol qui est très bouleversé.

Nous apprendrons plus tard que les fausses invocations n’ont rien à voir avec les situationnistes et qu’elles étaient en fait une erreur malheureuse de la station de police. Cette intrigue n’est pas très importante dans le livre d’ensemble, mais je pense qu’elle sert des objectifs très importants. Tout d’abord, il est bien sûr une autre façon pour Daeninckx de dénoncer le gouvernement et la société en général. Daeninckx critique le gouvernement / l’état surtout avec les personnages de Pradis et Matabiau. Pradis est préoccupé par les invocations, parce qu’elles affectent des membres importants de la société tels que les médecins et les avocats. Il est plus préoccupé par leur colère qu’un meurtre. Cela montre, à mon avis, comment la société est brisée parce que les gens de la classe supérieure peuvent influencer le gouvernement très lourdement. Matabiau ne concerne que garder Pradis heureux, il s’en fiche de l’assassiner ou le vrai travail de la police (nous voyons cela quand il repart en vacances à la fin du chapitre) – il suit simplement les commandes. Cela n’est pas un trait que vous voulez dans un chef de la police.

(Un petit parenthese ici au sujet du personnage de Matabiau. Daeninckx le décrit dans une lumière tout à fait négative. Il avertit Cadin de laisser le passé seul ; il n’a pas la pulsion ou la passion de prendre en charge une enquête comme celle de Bernard Thiraud ou Roger Thiraud ; il n’a pas le courage d’affronter le passé ou le gouvernement. Il n’est pas un homme très honorable, il semble. Il est tout le contraire de Cadin. C’est intéressant de voir un personnage qui contraste si fortement avec Cadin (je suppose qu’il sert de briller en outre une lumière positive sur Cadin) – en particulier dans un chapitre où Daeninckx discrédite un peu Cadin en montrant que la pistole du cambrioleur était en plastique et empêchant ainsi Cadin d’être un vrai héros. C’est comme s’il dit « Voyez, Cadin n’est pas parfait mais il est beaucoup mieux que les autres. »)362px-indochine_francaise_1913

Deuxièmement, je pense que cette intrigue montre la vie quotidienne à la station de police. Il rend le livre un peu plus réaliste. Il montre que Cadin a d’autres responsabilités en tant que policier – il ne peut pas tout simplement passer tout son temps sur l’enquête.

L’évènement le plus important dans ce chapitre – c’est quand nous rencontrons Pierre Cazes, le meurtrier de Roger Thiraud. Cadin et Lardenne lui rendre visite. Nous apprenons qu’il travaillait pour la police et il tuait des gens, en particulier ceux qui étaient profondément impliqués dans l’OAS et le FLN. Ses patrons lui ont donné une photo de Roger et lui a dit de le tuer. Cazes ne savait pas pourquoi. Nous apprenons que André Veillut était son chef à ce moment et qu’il travaille maintenant dans la Direction des Affaires Criminelles de la Préfecture de Paris. Tous les deux, Cazes et Veillut, ont été amnistiés par le gouvernement de leur implication dans les Brigades Spéciales pendant ces temps. Ceci est une énorme dénonciation de l’état par Daeninckx. « Le gouvernement sait récompenser ses meilleurs serviteurs. » (P. 156) Nous apprenons que Cazes est malade et il va mourir qui peut suggère pourquoi il a parlé avec Cadin sans hésitation – il voulait faire quelque chose de bien et de soulager son regret.

Pendant les quelques dernières pages de ce chapitre, Cadin note de graffiti qu’il voit. Il apprend qu’il fait référence à Henri Martin – un homme qui a été forcé de prendre part à la guerre Indochine, mais il a rapidement remis sa démission après avoir été témoin le lhumanite_-_22_juillet_1919_djvubombardement de la France sur Haiphong bien que Haiphong ait déjà été désarmé. Martin était un communiste qui a consacré du temps à dénoncer la guerre quand il est rentré en France. Quelque chose que nous avons appris et qu’on peut voir à travers le livre est le fait que Daeninckx est un communiste aussi. Il partage les mêmes idéals de Martin. Il fait référence aux choses communistes tout au long du livre comme Henri Martin et quand il mentionne L’Humanité – un journal communiste au chapitre 6. (P. 111)

Je crois que cette instance montre que Daeninckx utilise un autre événement tragique de la vie réelle (comme le massacre de Paris en 1961 et la deuxième guerre mondiale) pour dénoncer fermement l’état de la France. Il le fait dans une manière très efficace et il prouve, comme toujours, qu’il est un auteur très engagé.

Donc, maintenant nous savons qui a tué Roger et nous avons un nouveau nom pour enquêter – André Veillut. Je souhaite que cet indice aide beaucoup l’enquête de la mort Bernard.

 

La bibliographie
L’Indochine

l’Humanite

Le chapitre 6

Dans ce chapitre, Cadin rend une visite avec Mme Thiraud. Tandis qu’il est là, nous voyons à nouveau le fantôme d’une femme que Mme Thiraud est devenue depuis la mort de son mari il y a vingt ans. Daeninckx la décrit comme une vieille femme, même qu’elle est seulement à la quarantaine. Elle raconte à Cadin que Roger n’avait jamais eu beaucoup d’intérêt pour la politique et c’était donc peu probable qu’il était impliqué avec le FLN. Nous apprenons alors que Muriel était témoin de l’assassiner de Roger par la fenêtre (qui est maintenant couverte de poussière et qui est considérée comme un «no man’s land »). Pendant cette scène, nous apprenons plus du caractère de Cadin. Eh bien, nous ne

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une fenetre poussiereuse

vraiment apprenons pas plus, mais la scène réaffirme certainement ce que nous savions déjà. Il est gentil et doux avec Muriel pendant qu’il l’encourage à parler de ce qu’elle a vu, il y a vingt ans. Cela prouve à nouveau que Cadin est un homme sympa et altruiste. Il prouve aussi qu’il est un bon détective. Il est capable de la consoler et de la convaincre de lui s’ouvrir, bien qu’elle n’ait jamais parlé de cet incident avant. Il est un homme vraiment noble.

Ensuite, Cadin va chez Dalbois pour le dîner. Pas grand-chose se passe ici, mais Cadin donne la photo du meurtrier à Dalbois avec l’espoir qu’il pourra trouver l’homme. Dalbois accepte d’aider Cadin, mais d’abord il lui conseille à nouveau de laisser tomber cette enquête – cela prouve encore une fois sa lâcheté et son manque d’empathie pour la situation entière.

Enfin, Cadin va rencontrer Claudine pour le déjeuner. La relation entre les deux est plus chaleureuse que la dernière fois qu’ils étaient ensemble (pendant le voyage à Paris). Cadin est toujours attiré par elle, mais il reste professionnel jusqu’au moment qu’il tend la main et tient la main de Claudine sur la table – pour la réconforter. Claudine permet que cela se passe. Pour cette raison, et à cause de la coquetterie générale entre les deux dans ce chapitre, certains de mes camarades de classe ont dit qu’ils étaient soupçonneux de Claudine. Elle n’agit pas comme une femme dont le fiancé est mort il y a peu de temps. Je comprends ce qu’ils veulent dire, mais je ne suis pas complètement d’accord avec eux.

Après le déjeuner, Claudine et Cadin marchent ensemble et Claudine parle des fortifications de Paris (son domaine de l’histoire).

Cette discussion évolue vers une discussion sur les inégalités entre les riches et les pauvres, en particulier en ce qui concerne le crime. Claudine pense que les gens pauvres qui ont commis un crime sont plus susceptibles d’être arrêtés et persécutés qu’une personne riche qui peut avoir fait le même crime. Pire encore, une personne de la classe

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Des lievres

ouvrière peut être arrêtée et emprisonnée pour les délits mineurs, alors que les gens riches (médecins, avocats, etc.) sont arrêtés rarement pour les crimes peut-être plus grave. (On peut voir cette idée un peu dans le chapitre trois quand le maire-adjoint veut que Cadin s’occupe des fausses invocations qui sont adressées aux gens de la haute société – le maire-adjoint s’en fiche de la mort de Bernard (un homme ordinaire), il veut résoudre le problème qui touche les gens riches.)

« -En conclusion, vous estimez que nous ne courons pas après les bons lièvres ?

– Vous courez uniquement après les plus petits et vous laissez les gros se repaître tranquillement… » (p. 135)

Dans cette citation, il montre que Claudine est une femme déterminée et elle n’a pas peur de critiquer l’état et la police, même quand elle parle à un policier. Ceci est un trait qu’elle partage certainement avec Daeninckx. Donc, je crois que Daeninckx utilise Claudine comme une porte-parole ou un raisonneur pour ses propres opinions et idées ici. Et par conséquent, je ne vois pas pourquoi il l’utiliserait dans cette façon si elle s’avère être une mauvaise personne ou si elle est impliquée dans le meurtre de Bernard. Mais, je pourrais avoir tort. Ce serait un tournant intéressant.

Pendant ce chapitre, nous apprenons aussi que Bernard a grandi avec ses grands-parents à Drancy et donc Roger et Bernard, les deux, avaient un solide intérêt dans l’histoire de leur ville natale. Roger travaillait sur une monographie au sujet de Drancy avant sa mort en 1961 et Bernard voulait terminer son travail. Claudine accepte de donner cette monographie à Cadin. Espérons que cela lui aidera à trouver un lien entre les deux meurtres.

Ce chapitre était intéressant parce que nous avons appris beaucoup de petits détails concernant les victimes et les meurtres qui va sûrement accélérer l’enquête. Aussi, encore une fois, nous obtenons un aperçu de la personnalité de Cadin et nous apprenons plus sur les opinions des Daeninckx qui prouvent en outre qu’il est un auteur et un homme très engagé.

Bibliographie:
Le photo des lièvres

Le chapitre 5 – Rosner et Deril

Dans le cinquième chapitre, l’enquête sur les morts de Bernard et Roger Thiraud continue. Tout d’abord, Cadin va rencontrer avec Marc Rosner, le photographe qui était là la nuit de la manifestation. Rosner est surpris de voir Cadin parce qu’il fait 20 ans et personne d’autorité en France n’a jamais été intéressé par cette nuit-là. Cependant, Rosner est très heureux d’aider Cadin. Il était très touché par cette nuit-là – il a marqué la fin de sa « carrière de flic » (p. 95) qu’il aimait. Aussi la violence de cette nuit est restée avec lui pendant tout ce temps. Grace à tout cela, Rosner est un bon témoin comme il se souvient de beaucoup de ce soir-là. Il informe Cadin que les Algériens étaient tous sans-armés et terrifiés – en leur montrant que les victimes qu’ils étaient. Il mentionne la colère extrême que les CRS ont infligée aux Algériens, à cause d’un mensonge dit aux CRS qu’une dizaine de flics étaient tues. Il se souvient des CRS étaient « armés jusqu’aux dents » (p. 94) et le fait que beaucoup de CRS avaient servi en Algérie – peut-être cela se traduit à une augmentation de la haine contre les Algériens (parce que les Français ont torturé les Algériens pendant la guerre, et vice versa.) Il se rappelle également la mort de 48 prisonniers algériens qui sont tués par matraquage dans une chambre dans la préfecture. Tout cela rassemble à souligner la violence incontrôlable de cette nuit-là.

Quand Rosner décrive les CRS, il leur fait référence comme “dingues” et “de véritables bête féroces” (p. 93). Cela évoque le chapitre deux quand Daeninckx décrive les CRS presque comme les robots : « face à une sorte de robot écumant qui leva sa matraque » (p.31). Dans les deux descriptions, les narrateurs décrivent les CRS comme inhumaines et violents – cela semble comme les adjectifs appropriés pour les CRS cette nuit-là.

Cadin quitte Rosner et il va à Bruxelles pour rencontrer avec M Déril, qui a filmé une partie de la manifestation de 17 octobre 1961. Déril est surpris aussi qu’un flic français est intéressé par ses images, pour les mêmes raisons que Rosner. La seule fois que la France a contacté Déril à propos de son film était de le racheter pour le détruire (probablement). Cadin regarde toutes les images que Déril a filmé de la manifestation. Le film montre de nombreuses scènes de violence, y compris notablement les Français en jetant les Algériens dans le fleuve pour les noyer, au moins onze fois. Nous voyons la mort d’un homme qui a protégé une femme d’un CRS – cet homme et cette femme sont probablement Kaïra et Saïd parce que l’incident est similaire à celle du chapitre deux, quand Saïd est mort. Nous voyons aussi que les Algériens qui ont été appréhendés sont trop effrayés de fuir – en les présentant à nouveau comme des victimes impuissantes dans ce massacre. En ce qui concerne l’enquête, Cadin découvre le meurtrier de Roger. Il fait une note de l’heure et la minute sur le film et quelqu’un imprime l’image du meurtrier pour lui. Ensuite, Cadin et Déril ont le dîner, et puis Cadin remonte à Paris avec un ventre chaud plein de nourriture et de la bière.

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Le Mannekin-Pis a Bruxelles

(Photo: Myrabella / Wikimedia Commons, via Wikimedia Commons)

Dans ce chapitre, nous apprenons plus sur le personnage de Cadin. La façon dont il réagit au film montre qu’il est très affecté par ce qu’il voit « Les images défilèrent, toutes plus insoutenables les unes que les autres. » (p. 105) Nous apprenons aussi qu’il ne visite pas Mme Thiraud parce qu’il ne veut pas arriver sans prévenir. Cela montre que Cadin est un homme poli. À mon avis, il dénote aussi un bon détective – s’il est arrivé à sa porte sans prévenir, elle pourrait être surprise et contrariée et il est peu probable qu’elle va s’ouvrir à lui. Cependant, s’il organise une rencontre, il laisse qu’elle fixe les conditions, donc elle est plus susceptible d’être réceptive et ouverte. Cela montre que Cadin est vraiment un bon détective.

Ce chapitre est très intéressant. Daeninckx répète les événements que nous avons lu dans le chapitre deux, avec les souvenirs de Rosner et les images de Déril. Cela permet au lecteur de se rappeler ces événements de façon plus détaillée et il nous rappelle la violence incroyable de cette nuit-là. Il nous permet aussi de voir ces événements sous les angles différents et donc nous pouvons apprendre de nouvelles informations, telles que les 48 algériens qui ont été battus à mort et la noyade des Algériens aussi.

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(https://en.wikipedia.org/wiki/File:Here_are_drown_the_Algerians.jpg#filelinks)

Ce chapitre permet également à Daeninckx de critiquer le gouvernement français et les événements de cette nuit à nouveau. Nous pouvons voir cela quand Rosner parle des 48 morts, dont il n’y a pas de preuve – en critiquant à nouveau le manque de preuves et d’information de cette nuit entière. En outre, Déril mentionne que la version abrégée de ses images de cette nuit-là n’a jamais été montré sur la télévision belge et il dit que l’ambassadeur français doit avoir été impliqué – qui n’est pas du tout une idée surprenante. Ceci est une autre critique sévère par Daeninckx qui est tout à fait crédible en raison de ce que nous savons à propos de cette nuit-là. Je pense que Daeninckx utilise le personnage de Déril, un Belge, comme un bon moyen de critiquer l’état. Il est la seule personne qui n’essaie pas d’avertir Cadin de ne pas faire l’enquête et il est le seul Belge ou non-Francais. Cela est une critique forte de l’état de la France et les gens français, a mon avis.

Nous apprenons beaucoup dans ce chapitre, mais plus important encore, Cadin apprend beaucoup. Il sera intéressant de voir comment ces nouvelles connaissances aideront son enquête.

Le chapitre 4 – On y va à Paris

Dans le quatrième chapitre, l’enquête de Cadin bat son plein. Il se rend à Paris avec Claudine – il suggère qu’elle lui plait, mais elle refuse avec colère ses affections. Cela nous montre le fait que, bien que Cadin soit un bon détective, il est encore un jeune homme fait face à une belle jeune femme. Nous apprenons que Cadin est tombé amoureux deux fois avant dans sa courte carrière et les deux femmes ont été victimes. Ceci indique un aspect intéressant de notre protagoniste. A-t-il un complexe de sauveur de quelque sorte – est-ce qu’il veut sauver une « demoiselle en détresse » ? Ou est-il condamné simplement à aimer les femmes qui sont peut-être inaccessible (une de ces femmes était morte, après tout) ? Elles ont souffert et Cadin n’est pas l’homme à guérir leurs cœurs, comme est évident par le fait qu’il reste tout seul après tous les romans. Ceci est une facette intéressante de Cadin qui n’est pas tout à fait importante dans le roman, mais elle met en valeur notre compréhension du personnage.

Cadin va aux Renseignements Généraux (le RG) où il rencontre sa vieille connaissance universitaire, Dalbois. Nous apprenons que Dalbois est très différent de Cadin, en dépit d’être le même âge et ayant des carrières très similaires. Dalbois a une femme (pour les repas) et deux enfants. Il est assez ennuyeux et comme un homme d’âge mur. Nous apprenons également que Dalbois a un système de valeurs qui est différent de celle de Cadin – il fait chanter son collègue Gerbet (quelque chose que je ne pouvais pas imaginer Cadin de faire), et surtout, il est très prêt à laisser le passé dans le passé, qui est quelque chose que Cadin n’a pas du tout l’intention de faire. Malgré tout cela, Dalbois accepte encore d’aider Cadin en obtenant des informations sur Roger Thiraud.

Ces informations conduit Cadin à apprendre qu’il n’y a pas beaucoup dans le dossier pour Roger (la seule chose à noter est le billet de cinéma). Cadin fait référence au massacre de 1961 et le fait qu’il y a très peu d’informations sur cette nuit. En plus, beaucoup d’information est contradictoire : « La Préfecture a reconnu entre quatre et dix mort, cela dépend des communiques. Le S.D.P. … a publié un bilan qui fait état de soixante morts vérifiés. Par contre, la Ligue des Droits de l’Homme …. parlent de deux cents morts le soir des troubles et autant au cours de la semaine qui a suivi. » (p.80)

Ici, nous voyons les opinions des Daeninckx qui éclatent au grand jour. Il critique fortement l’état de la France pour la pénurie de transparence en ce qui concerne cet incident. Il critique aussi la police et peut-être même un peu le peuple français avec les personnages de Dalbois et Gerbet. Tous les deux veulent laisser le passé seul comme nous pouvons voir dans cette citation de Gerbet : « l’heure est à l’oubli, sinon au pardon » (p.82) Nous pouvons voir cela aussi à cause de tous les avertissements qui Dalbois donne à Cadin en ce qui concerne ses questions difficiles. Je crois que c’est une critique du gouvernement français premièrement, mais aussi c’est une critique des membres du public qui ont peur d’affronter le passe français laid. Alors que ceci est exactement ce que Daeninckx veut faire avec ce roman, comme est évident par la citation de Churchill au début du livre : « En oubliant le passé, on se condamne à le revivre. » (p.7)

Une citation intéressante du livre est la citation qui fait référence au massacre d’Oradour : « Un Oradour en plein Paris ; personne n’en sait rien ! Il doit bien exister des traces d’un pareil massacre… » (p.81) Notre professeur a nous expliqué la pertinence de cette citation (un massacre par les troupes nazies à Oradour-sur-Glane) et, je pense qu’il est clair que la deuxième guerre mondiale joue un rôle important dans ce roman, mais dans quelle mesure, nous ne savons pas. Il est évident que Daeninckx veut affronter non seulement les questions en ce qui concerne les Algériens, mais aussi l’implication française dans la deuxième guerre mondiale. Il sera très intéressant de voir comment cette intrigue se déroule.

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L’eglise ou les femmes et les enfants etaient brules a Oradour-sur-Glane

Du côté de l’enquête, nous apprenons que Cadin pense que Roger Thiraud était peut-être impliqué dans le FLN et qu’il a été ensuite assassiné par les CRS. Il n’a aucune preuve pour l’instant mais c’est sa théorie actuelle. Il apprend aussi qu’il y avait des témoins des événements du 17 octobre 1961 qui peut être précieux à l’enquête – Marc Rosner, un photographe qui avait travaillé avec la police cette nuit-là, et une équipe de télévision belge, RTBF, qui a filmé une partie de la manifestation / massacre. Je peux estimer que nous allons rencontrer bientôt ces témoins.

Enfin, il y a deux instances particulières du racisme dans ce chapitre que je me sens sont très importantes de mentionner. Tout d’abord, Gerbet utilise le mot « fellouzes » par rapport aux Algériens (quelque chose que nous avons vu dans le chapitre deux avec le concierge aussi.) Cela montre que les choses n’ont pas vraiment beaucoup changé depuis vingt ans.

Aussi, Cadin prend un taxi et le conducteur tente infructueusement de démarrer des conversations racistes avec lui (anti-Arabes, anti-Africains et antisémite). Cela montre à nouveau que le racisme existe toujours en France dans les années 1980 et malheureusement il existe toujours de nos jours aussi, partout. Je pense qu’il est une autre critique par Daeninckx et les deux font référence à des événements qui sont importants dans ce roman – le massacre algérien et la deuxième guerre mondiale – deux évènements qui existait en grande partie à cause du racisme. Donc, c’est vraiment un thème important dans ce roman.

Le chapitre 3 – nous rencontrons Cadin

Le troisième chapitre commence après une ellipse de vingt ans. Nous rencontrons Bernard Thiraud, le fils que Roger n’a jamais eu la chance de rencontrer. Il est avec sa mère, qui est devenue une recluse après la mort de son mari. Bernard a une fiancée, Claudine, qui nous rencontrons aussi. Bernard et Claudine vont à Maroc pour les vacances mais ils arrêtent à Toulouse parce que Bernard veut faire de recherche. Il aime l’histoire, comme son père. Il mentionne en plaisantant qu’il recherche quelque chose top secret, cependant quand il parle à Claudine pour la dernière fois, il parle un peu plus sérieusement – cela nous mène à croire qu’il recherche vraiment quelque chose confidentiel. Quand Bernard quitte la Préfecture à Toulouse, un homme âge le suit et le tue. Ce meurtre est très différent du meurtre de Roger. Le tueur n’est pas un professionnel comme le tueur de Roger. Nous savons cela parce que le meurtre est assez frénétique. Nous ne savons qui est le meurtrier mais une question presque plus intéressant est – pourquoi tue-t-il Bernard, un homme ordinaire comme son père ? Est-ce que la raison lié à sa recherche ?

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La Prefecture a Toulouse

La page suivante, nous rencontrons le héros du roman, l’Inspecteur Cadin. Il semble immédiatement assez sympa et très compètent. Nous le rencontrons quand il essaie d’aider les fossoyeurs dans leurs tentatives d’obtenir une petite augmentation. Un fossoyeur est sceptique que Cadin va les aider. “Un flic qui se fait notre porte-parole !!! Vous plaisantez ? “ (p. 45) Cela montre que Cadin n’est pas comme les autres policiers.

Nous continuons de voir cela tout au long de ce chapitre, surtout quand il rencontre le maire adjoint, Pradis, à la Préfecture à Toulouse. Le maire adjoint veut que Cadin ignore le cas de Bernard pour travailler sur un cas en ce qui concerne les fausses convocations (que je vais discuter un peu plus tard). Cependant, Cadin n’est pas prêt à sacrifier ses principes simplement parce qu’un homme d’autorité lui demande. Tout cela rassemble à créer une image de Cadin comme un inspecteur compètent qui a un système de valeurs fort. Nous rencontrons aussi les collègues de Cadin – le brigadier Lardenne et le brigadier-chef Bourrassol.

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Un Renault 30 TX

Le développement le plus important de ce chapitre, c’est le fait que nous avons commencé l’enquête du meurtre de Bernard Thiraud. Cadin est l’inspecteur de ce cas. Nous obtenons quelques indices très importants dans ce chapitre –Cadin rencontre avec Claudine et il apprend le fait que le père de Bernard a mort sous les circonstances tragiques aussi; Cadin trouve le pistolet qui a tué Bernard (il pense d’abord que le tueur est un professionnel mais il change d’avis quand il revoit les détails du meurtre bâclé); nous apprenons le modèle de voiture que le tueur a conduit – un Renault 30 TX noir qui vient de Paris (mais Lardenne ne peut pas trouver la preuve de cette voiture), et le fait que le tueur a porté un costume; et nous apprenons ce que Bernard a recherché à la Préfecture – quelques documents des années 1942 – 1943, tous en commençant avec les lettres ‘DE’. Cadin s’intéresse le plus aux documents de “déportation” qui mentionne la déportation injuste des juifs pendant la guerre (une autre critique par Daeninckx). Ce roman devient vraiment un roman policier maintenant et le suspense et le mystère augmentent.

Il sera intéressant à apprendre qu’est-ce que se passera et comment Cadin va enquêter ce cas.

(Il y a aussi une petite intrigue des fausses convocations dans ce chapitre mais elle ne semble pas d’être très importante. Elle existe à montrer la personnalité de Cadin. Elle montre aussi les priorités des gens d’autorité, comme le maire adjoint. Ces fausses convocations ciblent les membres de la haute société, donc il est, bien sur, plus important de résoudre ce problème que trouver le meurtrier d’un homme de Paris. *Le sarcasme lourd.* C’est une autre critique accablant par Daeninckx, en démontrant à nouveau qu’il est un auteur très engagé.)

Le chapitre 2 – Le massacre

Le deuxième chapitre est très intéressant et inquiétant. Il est assez difficile à lire. Les choses progressent assez rapidement. La manifestation commence avec des milliers et des milliers de manifestants algériens. Ils protestent contre le couvre-feu que le gouvernement français a imposé sur eux, mais plus encore, ils protestent contre l’oppression et le racisme qu’ils subissent tous les jours en France.

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La manifestation commence assez paisiblement mais nous voyons bientôt que la police française (le C.R.S.) a l’intention de répondre à la manifestation avec la violence inutile, injustifiée et immédiate. « Nous commencerons par les grenades… » (p. 29)

Cela se traduit par les pages de la brutalité et de la violence extrême, entremêlés avec des scènes du grand public français qui participent à la violence « De nombreux passants prêtaient main-forte aux C.R.S. et leur désignaient les porches, les recoins ou se cachaient des hommes » (p.32)

Nous voyons aussi que les Français sont plus énervées par l’inconvénient de cet incident plus que la violence extrême qui se passe dans les rues. Nous pouvons voir cela quand le directeur du théâtre dit « -Venez vite, il y en a au moins cinquante qui sont entrés… Notre première débute dans dix minutes, il faut que vous interveniez. »

Nous apprenons de ces interactions que le racisme est un grand problème en France à cette époque, surtout vers les Algériens dans ce cas. Nous voyons cela quand le concierge utilise le mot péjoratif « fellouzes » (p. 28) pour décrire les Algériens. Parmi toute cette violence et ce racisme, nous voyons Roger Thiraud. Il regarde le massacre qui se déroulait sous ses yeux et il est horrifié. Il semble que Roger a beaucoup d’empathie pour les manifestants. Donc, c’est encore confus et injuste quand l’homme, qui nous pouvons supposer est un tueur à gage à cause de son attitude calme, tue Roger.

Ce chapitre était un peu difficile à lire parce que la violence est très intense et viscérale. Daeninckx n’a pas réprimé quand il l’a écrit. Il voulait exprimer l’injustice et la brutalité qui s’est passées cette nuit-là, toutes aux mains de la police française. Dans ce chapitre, Daeninckx décrit les Algériens comme sans défense et qu’ils ont peur. Nous apprenons que les organisateurs principaux de cette manifestation ne laissent pas que les gens avec les armes participent dans l’évènement. Daeninckx rejette la faute avec fermeté sur la police française et le gouvernement. Cela montre que Daeninckx est certes un auteur engagé. Il critique beaucoup dans la dernière page de ce chapitre quand il mentionne le manque de reportages sur cet incident.

Cela fait reference à la réalité de cet évènement historique qui était entourée de mystère pour longtemps en France. C’était presque quarante ans jusqu’à la France a admis finalement à la brutalité qui s’est produite cette nuit. Encore aujourd’hui, nous ne savons pas le nombre défini de gens qui sont morts cette nuit-là. Daeninckx critique cette injustice incroyable efficacement.

Dans ce chapitre, nous voyons à nouveau ses compétences d’écriture en ce qui concerne les romans policiers. Pendant que la majorité de ce chapitre se concentre sur la manifestation et la violence, les quelques dernières pages se concentrent sur le meurtre de Roger Thiraud. Ces pages-là débordent de suspense et de mystère. Qui est le meurtrier ? Pourquoi veut-il tuer Roger, un homme vraiment ordinaire ? Pourquoi est-il habillé comme un C.R.S. ? Est-ce que c’est un déguisement ? Il y a beaucoup de questions et Daeninckx assure que nous voulons découvrir les réponses.

Chapitre 1

 

Le roman « Meurtres pour mémoire » est un roman policier écrit par Didier Daeninckx. L’intrigue traite de deux meurtres, commis à vingt ans d’intervalle, et l’inspecteur qui les enquête.

Premièrement, un petit peu au sujet du contexte général de ce roman, surtout ce chapitre. Il se passe pendant la guerre d’Independence Algérienne et il y a beaucoup d’Algériens qui habitent en France. Mais, plusieurs d’eux habitent dans les conditions peu-satisfaisantes dans les bidonvilles autour de la France. De plus, ils n’ont pas tous les choses dont ils ont le droit. Par exemple, le catalyseur des évènements dans ce chapitre et le suivant est le couvre-feu que le gouvernement a imposé sur le peuple algérien à Paris. Les manifestations qui ont été organisées étaient contre ce couvre-feu et la guerre en général.

Dans le premier chapitre, nous rencontrons trois personnages – Saïd Milache, Roger Thiraud et Kaïra Guelanine. Ils sont tous les personnages intéressants et bien-définis. Même que nous sommes passés peu de temps avec eux, leurs personnalités sont évidentes. Saïd est un imprimeur algérien qui est assez sérieux et obstine. Roger est un prof d’histoire qui est sympathique. Il a une femme enceinte et il achète les gâteaux et les fleurs pour elle. Kaïra est une jeune femme algérienne. Elle est forte et indépendante. Nous apprenons tout cela et plus pendant ce chapitre qui consiste de seulement 15 pages. Cela montre les compétences d’écritures que l’auteur possède.

Ce chapitre réunit beaucoup de caractéristiques d’un roman policier, par exemple le temps sombre. Mais, plus que cela, Daeninckx crée un sens de suspense très efficace. C’est évident que Saïd et Kaïra sont impliqués dans quelque chose mais nous ne savons pas qu’est-ce que c’est jusqu’au deuxième chapitre. C’est un mystère et le lecteur se demande toujours. L’usage de la répétition en ce qui concerne la date et l’heure provoque le suspense tout au long du chapitre aussi. Nous attendons pour ce que va bientôt arriver.

Ce chapitre est une ouverture forte de ce roman et elle pousse à lire plus.